LA JUSTICE A LA PEINE 11 FEVRIER 2011 (grève )
Dossier Justice .
La GLNF placée sous contrôle judiciaire
Par François Koch, publié le 10/02/2011 à 13:00
François Stifani, Grand Maître de la Grande Loge Nationale Française (GLNF) ici dans la grande salle du Conseil au siège de la GLNF à Paris
LExpress/T.Dudoit
Une rébellion interne contre l'homme qui dirige la deuxième obédience en France explique cette crise sans précédent.
Du jamais-vu. Le 5 février, 2000 opposants au grand maître de la Grande Loge nationale française (GLNF),
qui déclare 44 000 frères, se sont rassemblés en région parisienne pour
une démonstration de force. La crise de la deuxième obédience en France
fait frémir toute la franc-maçonnerie: quasi décapitée, la GLNF a été
placée sous contrôle judiciaire. Le 24 janvier, le tribunal de grande
instance de Paris a nommé Me Monique Legrand, administrateur judiciaire,
en tant que mandataire ad hoc de la GLNF, donnant raison aux
adversaires de François Stifani. Le grand maître est contesté depuis quatorze mois mais s'accroche avec opiniâtreté à son fauteuil doré.
Ironie de l'histoire, des magistrats prennent le pouvoir sur une obédience dont bien des membres ont eu maille à partir avec la justice, notamment dans le sud-est de la France: le recrutement était généralement ciblé sur des professionnels qui confondent parfois affaires et affairisme. Aussi les autres obédiences veulent-elles se démarquer de ces frères de la Côte. Neuf d'entre elles, et notamment le Grand Orient de France, ont réuni la presse le 19 janvier: "La GLNF réduit la franc-maçonnerie à des problèmes politiciens, des questions d'argent et d'affaires", a lancé le discret Alain-Noël Dubart, grand maître de la Grande Loge de France. Le guide spirituel de la GLNF est accusé de rechercher la reconnaissance du président de la République. Témoignage le plus flagrant? Il y a deux ans, dans un courrier au chef de l'Etat, François Stifani s'affirmait en accord total avec Nicolas Sarkozy. Lequel le remerciait par écrit pour ce "soutien résolu". Stifani a osé répondre que la missive qui lui était attribuée était un faux et qu'il n'avait pas reçu de réponse de l'Elysée. Sans convaincre.
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